Quand les nerfs lâchent...

Vous vous en rendrez vite compte, la marge de manœuvre chez moi entre la plénitude et le pétage de plombs est plus que réduite...

D'ailleurs, soyons complètement honnêtes, de plénitude, il n'est jamais vraiment question me concernant, et la sérénité est loin d'être mon amie...

En résumé, cela ne vous surprendra pas, je ne suis pas une fille cool, relaxe, bien dans ses baskets....Non que l'idée de correspondre à ces qualificatifs ne me tente bien, mais voyez, je suis du gendre à être convaincu que la vie fait bien souvent des cadeaux empoisonnés en guise d'héritage (nous reviendrons, c'est sûr, sur ce point crucial...).

Loin de me trouver malheureuse, j'ai eu (comment dire?), une enfance/adolescence/jeunesse (on ne raye rien, ceci n'est pas un QCM...) pas toujours faciles, semées de quelques embûches et coups de putes dont je me serais volontiers passée..

La vie ne fait pas toujours de cadeau, mais elle donne en général de "constructifs" coups de pied au cul dont on peut tirer de belles (tout est relatif, ne l'oublions pas...) leçons (si on est pas trop cons ou bornés) (et j'ai la prétention de croire qu'au moins, je ne cumule pas les deux tares...)....

Bref, tout ce joli laïus vous aura permis de comprendre qu'à défaut d'avoir appris de la vie, je demeure à ce jour une impénitente angoissée, stressée et perturbable (oui, je sais, ça n'existe pas, mais ça me va si bien...!) et d'un rien, en plus!!!

Alors imaginez-moi, "condamnée" à une quasi-immobilité d'une durée d'au moins 6 semaines, enfermée 24h/24 dans ma magnifique maison au fin-fond de ma campagne prison de pierres, cernée par 2 petits monstres profitant de mes faiblesses passagères physiques surtout (mais morales aussi, sont vicieux les gamins...) et n'ayant aucune possibilité d'échapper à cet enfer (oui, j'aime faire dans l'excès!!!), car soi-disant, conduire est incompatible avec une triple fracture du pied...(elles croient tout savoir avec leur bac+10,ces abruties de blouses blanches....) (non, je déconne, je suis pas si médisante que ça, je suis une des leurs figurez-vous...!).

Moi, l'indépendante en chef, l'autonome devant l’Éternel car la vie m'a forcée à le devenir il y a une dizaine d'années, je me retrouve soumise au bon vouloir des autres pour les choses les plus simples de ma modeste vie de femme et de mère....

J'ai beau savoir que rien n'est grave, que cette situation est passagère et que bientôt, je retrouverai "mes pleins pouvoirs", je ne suis pas patiente et pour le moment, je ne sers à rien....

Alors, je deviens juste FOLLE!!!!!